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   "Plus j'y réfléchis plus je sens qu'il n'y a rien de plus réellement artistique que d'aimer les gens." Vincent Van Gogh    

                                                                                 CHAPITRE 5

 

À peine arrivée Miliane déposa ses courses dans la cuisine et alla vite dans la salle de bain en emportant la petite robe d'été Fendi vert fluo et les mules assorties  qu'elle venait d'acheter. Avant de prendre sa douche Miliane sortit de son sac de marin la petite balle rose en mousse, et elle eut une intuition : elle remplit d'eau le lavabo et y déposa doucement la petite balle en mousse qui y resta immobile quelques instants puis elle s'éleva au dessus du lavabo et alla comme une flèche se poser comme en apesanteur juste devant le nez de Miliane.

Miliane ne bougea pas, elle était à la fois très amusée et très inquiète aussi. La petite balle resta ainsi en élévation pendant une minute comme si elle analysait Miliane et ce qu'elle pensait. Puis d'un bond elle retourna se jeter dans l'eau du lavabo et  "écrivit" en glissant sur l'eau, comme une craie sur un tableau : Miliane.

 

Miliane se rendit à l'évidence : cette "chose" était son alliée, une amie, SON AMIE. Elle resta à regarder la petite balle en mousse et se mit même à lui parler : "Tu vois, là je vais prendre une douche  !" La petite balle en mousse fit bloup bloup dans l'eau puis ne bougea plus.

 

"Bloup Bloup donc" se dit Miliane en prenant sa douche "Il faut que je note ça !!!"

 

Miliane était soudain soulagée, oui, vraiment soulagée : Cette petite balle en mousse allait certainement beaucoup l'aider dans son enquête et même aussi, Miliane en était maintenant absolument certaine, accomplir de très grandes choses.

 

Quelques minutes après sa douche, Miliane , impatiente et à peine sèche,  enfila sa nouvelle robe Fendi et les mules assorties.

"Whooooh !!!! Il ne manque plus qu'un collier et un bracelet ." dit Miliane à la petite balle en mousse en se regardant dans le miroir qui  la reflétait sans aucune altération. "Il faudra que j'en parle à Tenebræ : sa petite cousine Lala en fait de très beaux m'a t'elle dit".

 

"La-La-------La-La-------La-La" fit soudain la petite balle en mousse dans son lavabo.

"Comment ?!?!?! Tu sais parler ?!?!?! et peut-être même connais tu petite Fée Baby)♥(Lala ???"  demanda Miliane.

 

"A------MIE-------À-------VIE" fit la petite balle en mousse en faisant apparaitre dans le miroir petite Fée Baby)♥(Lala de dos en train de servir des repas à Someshwarpuri. Petite Fée Baby)♥(Lala dut se rendre compte de quelque chose car elle se retourna dans le miroir et envoya son sourire de Fée avec 3 baisers en les soufflant sur ses mains.

 

"Et maintenant allons déjeuner !" dit Miliane après avoir remis la robe dans un sac et mis un T-shirt et un short.
En se dirigeant vers le cuisine Miliane vit tout de suite que la petite balle en mousse ne la suivait pas mais avait pris la direction opposée et tambourinait contre la porte vitrée du Grand Salon.

Miliane la rejoignit, ouvrit la porte et la petite balle fusa vers la terrasse et resta à sautiller sur la rembarde .


Hey ! Que veux tu ?!" lui dit Miliane.

La petite balle en mousse revint à la vitesse de l'éclair se positionner juste devant le nez de Miliane et lui dit d'une voix déformée, comme venant d'un tuba sous l'eau et toute pleine de bulles : " je reviendrai un jour !"


Puis d'un bond la petite balle sauta du 13ème étage et fila dans le ciel bleu à une vitesse vertigineuse rejoindre l'océan.
"Déjà ???..." chuchota Miliane toute surprise mais non désappointée. : "Si elle me dit qu'elle reviendra : elle reviendra !"


Miliane alla dans la cuisine et le melon glacé en entrée signa le couronnement de cette splendide matinée.


L' après-midi fila elle aussi à une vitesse vertigineuse. Miliane répertoria sur sa tablette tous les évènements qu'elle avait vécu depuis son arrivée dans cet appartement.


À 16h55 Miliane descendit attendre son collègue Gagnon qui lui avait écrit : "17h devant l'immeuble".


Le remblai inondé de soleil était noir de monde.

Elle vit de nouveau  juste en face d'elle, de l'autre coté de l' Avenue, le type à l'orgue qui chantait une chanson qu'elle reconnut tout de suite car lorsqu'elle était enfant, pour ses 13 ans,  elle avait eu le cadeau dont elle rêvait : une guitare. Et son papa lui avait dit : "La guitare tu verras : elle te fera voyager" et il lui avait chanté en s'accompagnant de la petite guitare toute neuve bleu nuit "Travelling" de Country Joe Mc Donald.

 

Et Miliane en ré entendant cette chanson fredonna en même temps le refrain en pensant à son papa qui était tellement, tellement loin maintenant.

 

À 16h59 Miliane reconnut une voiture pourtant banalisée qui s'arrêta à quelques mètres. Une femme qui était assise à coté du chauffeur en descendit. Elle portait des lunettes de soleil et resta un instant à regarder lentement tout autour d'elle, puis elle ouvrit la porte arrière  et  un homme descendit de la voiture : C'était Gagnon.

 

Gagnon avec son inévitable chapeau melon à la Dupond-Dupont sur sa tête

 

En le voyant Miliane changea pour ainsi dire de registre : "Ha ! Ça alors !!!! mon cousin François !!! Mais que fais tu ici ?!?!?!!!"

Et Gagnon qui connaissait la chanson répondit "Ha bein dis donc si j'm'attendais !!! Vivianne !!!"

 

Miliane et Gagnon entrèrent dans l'immeuble sans rien dire.

Dans l'ascenseur aussi ils restèrent tous deux silencieux. Une femme monta avec eux : Miliane reconnut Madame Labokah qui, derrière de grosses lunettes d'écailles regardait avec une moue dédaigneuse Gagnon et le voyait comme un intrus vraiment indésirable.

 

En sortant de l'ascenseur Gagnon se tourna vers elle et lui dit  : "Avec un temps pareil moi j'me baigne à poil pas vous ???"

 

 

Une fois arrivés dans l' appartement Gagnon dit "Alors ma toute belle ! Tu n'peux toujours pas te passer d'moi !!!"

Miliane regarda Gagnon avec ravissement : "Hé non !!!" 

Miliane aimait par dessus tout cette familiarité de Gagnon. Aucun autre collègue, et même parmi celles et ceux de son service, ne montrait par cette forme de familiarité un vrai respect, son admiration, et son dévouement sans faille envers Miliane.

"Tu sais" reprit Gagnon "Je n'aime pas du tout les p'tites sauterelles qui traînent dans mes pattes quand j'travaille !"

"Je t'offre quelque chose ?" lui dit Miliane 

"Un Coka si l'genre de fille que t'es en a seulement un !" dit Gagnon d'une voix bourrue comme Noël-Noël dans "Le père tranquille" en ouvrant une mallette en métal.

 

"Allez ! Dis moi tout." dit Gagnon en buvant sa première gorgée de Coka.

"J'ai l'impression..." dit Miliane "... que des gens certainement parfaitement bien intentionnés souhaiteraient, sans me déranger en aucune façon, visiter mon appartement et de préférence : même quand je n'y suis pas."

"Tiens justement j'en meurs d'envie moi aussi : Allons y." dit Gagnon.

Et Miliane ajouta : "Tu comprends, j'aimerais, par curiosité, après coup, regarder ce qui les aura intéressé particulièrement." 

"T'en fais pas : Tu auras même droit au direct !" lui dit Gagnon.

 

Dans la salle de bain Miliane lui parla du miroir. 

Aussi invraisemblables, farfelus, contraires à toute réalité scientifique qu'étaient les propos que Miliane tenait en ce moment à propos du miroir, Gagnon les écoutait avec une extrême et absolue attention car il savait que Miliane lui parlait de faits rigoureusement réels dont elle avait été témoin.

 

Il en fut de même concernant le débarras qui était resté semblable à la dernière visite de Miliane sauf le petit tableau où il n'y avait plus la petite fille mais seulement la maman dans le champs.

 

Dans la cuisine Gagnon inspecta toute la pièce comme il l'avait fait pour les précédentes. Mais il dit soudain à Miliane :

"Tu vois cette petite croix bleu clair sur le carrelage ?"

"Oui justement je voulais t'en parlé car je l'avais déjà remarquée. Eh bien quoi ?" répondit Miliane.

Gagnon regarda Miliane droit dans les yeux et lui dit lentement d'une voix très calme :

"Eh bien... ... ... N'y touche surtout pas Miliane, évite la même. Je suis dans cette cuisine pour la première fois et mon esprit pourtant cartésien qui ne se fie qu'aux mathématiques seules, ne peut réfuter en ce moment même, l'idée absolument irraisonnée que quelque chose ici dans cette pièce ne va pas."

 

"Qu'est-ce qui te fait dire ça ???" demanda Miliane

Gagnon s'éloigna de quelques pas et fit signe avec son index à Miliane de venir le rejoindre.

"Tiens toi droite à cet endroit là près du placard . Tu es donc juste en face de la baie vitrée ok ???"

"Ok " dit Miliane.

"Bien. Maintenant Miliane, ne bouge surtout pas et dis moi combien tu vois de fenêtres au dernier étage de l'immeuble que tu vois sur ta gauche ?"

Miliane regarda : elle voyait effectivement sur sa gauche un immeuble dont elle apercevait 2 fenêtres du dernier étage dans son champs de vision."

"OK" dit Gagnon "Ne bouge toujours pas surtout. Ferme tes yeux. Voilà. Nous allons attendre maintenant tranquillement une trentaine de secondes... ... ... ... ... ... ... ... Voilààààà. Rouvre les yeux maintenant Miliane et dis moi combien de fenêtres vois-tu maintenant au dernier étage de cet immeuble ???"

Miliane rouvrit les yeux : sans avoir bougé du tout elle constata qu'elle en voyait maintenant 3.

 

"Tu vois le problème Miliane ?!!!!!" lui dit en riant Gagnon mais en reprenant tout de suite son sérieux.

"Ta cuisine bouge. Tout simplement. Elle tourne très légèrement sur elle même..."

"Très légèrement ... ... ...pour l'instant !" ajouta Gagnon.  "Tiens moi au courant Miliane : même au mileu de la nuit : j'arriverai aussitôt. D'ailleurs je vais installer dès maintenant les relais que tu nous as demandés et je t'expliquerai ensuite le fonctionnement de l'appli qui te sera fournie avec."

 

Miliane laissa Gagnon travailler et alla sur la terrasse du Grand Salon fumer une cigarette. En face d'elle le soleil encore haut à cette heure de la journée enchantait littéralement toute la côte en en révélant tous les détails et même l' île Myrfak dans le lointain y semblait dessinée avec la minutie d'un calligraphe japonais. Cette île figurait d'ailleurs sur l'un des rapports ultra confidentiels qui avaient été confiés à Miliane juste avant le début de sa mission.


Gagnon vint alors la rejoindre : "Voilà c'est fait."


Miliane suivit alors Gagnon dans chacune des pièces de l'appartement.
"Voilà : Le principe est enfantin" dit Gagnon "À chaque fois que quelqu'un entre dans l'une des pièces il enclenche automatiquement le fonctionnement de la caméra placée dans la pièce."
"Et là, par exemple, où est-elle ??" demanda avec un sourire Miliane à Gagnon.
"Ha ! Ha ! Tu aimerais bien le savoir !!! Je ne te le dirai pas ! Ces caméras sont petites comme une tête d'épingle et seuls moi et mes collègues du Spa savent où elle se trouvent."


"Maintenant je vais t'expliquer l'appli : Dès ce soir, du Spa, je t'enverrai l'appli sur ton iPhone. Même Apple ne pourra pas la détecter. Cette appli est d'une discrétion si tu savais !!!!"
"Explications" demanda Miliane.
"Eh bien voilà : cette appli se trouvera dans ton dossier photos et elle apparaitra pour toi comme pour tout le monde comme si elle n'était qu'une simple image, en l'occurence une photo de Marisa Mell. Ok ?"
"Ok".
Mais pour toi, Miliane, il te suffira de cliquer sur le volant de la voiture de la photo. Il te sera alors demandé un code - que je t'enverrai aussi dès ce soir une fois rentré à Paris - et à partir de ce moment là : l'appli s'ouvrira et tu pourras voir ce qui se passe dans la pièce en la choisissant dans la liste. Ok ?"
"Ce qui veut dire que je pourrais le voir en direct, comme tu le disais tout à l'heure et aussi en replay ?"
"E-xac-te-ment" répondit Gagnon.


"Bon ! Allez ! Je te laisse ! D'ailleurs une voiture doit déjà m'attendre en bas de l'immeuble. Je dois être à Paris dès ce soir : Réunion avec Le Grand Maulnes en plus !".
Miliane raccompagna Gagnon jusqu'à l'ascenseur mais Gagnon lui dit :" Attends... on va retourner dans ton appart' : j'ai oublié de te dire quelque chose..."


De nouveau dans l'appartement Gagnon dos contre la porte d'entrée resta quelques secondes à réfléchir puis :


"Dis moi Miliane, dans cet immeuble, tu n'aurais pas croisé, par hasard, une femme plutôt petite, un peu ronde, les cheveux noirs filasses et avec des yeux qui semblent toujours étonnés de tout ???"
Miliane faillit répondre simplement : non.
"La seule personne qui correspondrait à la rigueur est une femme qui habite au même étage, elle est venue me voir hier, mais cela ne peut pas être elle, elle est complètement folle, elle m'a tenu des propos si incohérents que j'ai été très contente qu'elle reparte au plus vite !"
"Comment s'appelle t'elle ???" 
"Attends... Madame... Ha zut !  c'est trop bête... attends ... ....Ha oui ! Madame Dune c'est ça : Madame Dune" répondit Miliane "J'ai été totalement effarée par sa visite."
                                                                                    " 'Faut pas" lui dit Gagnon.
" 'Faut pas quoi" lui demanda Miliane 
""Eh bien une femme qui est envoyée spécialement en France par la NASA ne me semble pas, mais je peux bien évidemment me tromper remarque, être comme tu le dis : complètement folle."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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